Les remèdes à la mélancolie de Natalie Dessay

J’ai passé ce matin plus de deux heures dans ma voiture. C’était moi qui conduisais. J’étais seule et donc j’ai allumé la radio. Bien m’en a pris ! Natalie Dessay s’est retrouvée sur mon siège passager... Rarement un trajet en voiture m’a été aussi agréable. J’admirais depuis des années la cantatrice doublée d’une comédienne exceptionnelle. Pour l’avoir déjà entendue s’exprimer à la radio, je

savais qu’elle était aussi une femme simple (ou sens le plus noble du terme), accessible, d’une grande humanité. Je l’ai vérifié avec bonheur une fois encore. J’ai aimé la connivence qui l’unit manifestement à son mari à qui elle a fait plusieurs fois allusion avec tendresse durant l’entretien. Son rapport à la culture m’émerveille.

Quand elle a évoqué le syndrome de Stendhal qui s’était emparé d’elle à la galerie Borghèse de Rome au moment où elle avait découvert le groupe « Apollon et Daphné » sculpté par le Bernin, je me suis rappelée avoir été saisie par un sentiment tout aussi puissant lors de ma visite là-bas. Mieux. Quelques heures plus tôt, j’avais conseillé à ma fille de présenter cette statue à ses camarades à l’occasion de la prochaine réunion de leur « club mythologie ». Incroyable coïncidence !

Moi qui goûte tant la poésie de René Char, je n’ai plus qu’une hâte : me procurer le Avez-vous lu Char ? de Georges Mounin dont elle a lu un extrait avec la sensibilité qui la caractérise. Et que dire de la Barcarolle de Rachmaninov qu’elle a conseillée comme remède à la mélancolie ?

Mais je m’arrête là… Pour (re)découvrir les multiples facettes de la personnalité si lumineuse de Natalie Dessay, écoutez-donc l’émission d’Eva Bester « Remède à la mélancolie » diffusée le dimanche 10 juin 2018 sur France Inter !